Marine Maye – véritable globe-trotteuse !

La Valaisanne de 25 ans Marine MAYE peut se hâter d’avoir déjà couru dans 8 pays différents. Nous nous sommes entretenu avec la championne du Trophée interne de Swiss Rally Codrivers 2022 à son retour de Zagreb et du Croatia Rally WRC.

Pour son premier déplacement en Croatie, la fidèle navigatrice du pilote français Victor CARTIER, marquait leur 22^e collaboration en compétition. Marine a accepté de répondre à nos questions :

Il s’agissait de ta première participation à un ce Croatia Rally WRC. Comment as-tu trouvé le tracé et l’organisation de cette manche du Championnat du Monde ?

C’était un très beau rallye avec des spéciales rapides et vallonées avec beaucoup de ciel et de jump, qui s’est avéré particulièrement compliqué suite aux dégradations de la route au fur et à mesure des passages des voitures. Les manches de championnats du monde ne nous laissent pas de tout repos, mais les journées sont passées à une vitesse folle. C’était énormément de plaisir et d’expérience emmagasinée sur ce rallye.

Le pilote Hyundai i20 WRC, l’Irlandais Craig BREEN a trouvé la mort dans un accident lors d’essais en marge de ce rallye ? Peux-tu nous commenter l’ambiance qui régnait dans la parc d’assistance avec le départ et pendant la course ?

C’était une ambiance un peu particulière, des moments en mémoire et en hommage de Craig Breen ont été organisés durant le rallye et c’était des moments très forts avec une grande solidarité de tous les participants. Tous les concurrents portaient sur leur voiture des bandes en son hommage.

Votre monture, avec Victor, est une Toyota Yaris Rally-2 Kit, nous n’en connaissons pas d’autre. Ce modèle est-il une pièce unique et quelles sont tes sensations dans le baquet de droite ?

En effet c’est une voiture unique avec ses particularités. C’est parfois une voiture exigeante qui n’est pas sortie d’usine…Mais ça ne nous empêche pas de nous faire plaisir peu importe la surface que ce soit sur asphalte, terre ou même encore la neige tout en continuant le développement qui n’est pas une mince affaire étant amateur. Elle nous donne sans cesse du challenge.

Vous êtes malheureusement contraint à l’abandon à 3 épreuves spéciales de l’arrivée suite à un ennui mécanique (moteur noyé). Ce rallye représentait 1’650 kilomètres, dont plus de 300 km de secteurs chronométrés, il y a de quoi être déçu, non…?

Un abandon mécanique est toujours décevant c’est sûr, mais nous avons profité de chaque mètre de spéciale et avons essayé de réparer jusqu’au bout.. cela fait aussi parti du rallye. Sur l’ensemble de nos participations notre moyenne d’abandon est très faible et c’est ce que nous pouvons retenir dans ces moments-là.

La Suisse, la France, l’Italie, l’Espagne en passant par la Pologne et la République Tchèque ou encore la Croatie et le Portugal, quelle destination et quel rallye constituent-ils tes meilleurs souvenirs ?

J’ai de très beaux souvenirs pour tous les rallyes, c’est difficile de choisir qu’un seul mais je garde quand même une valeur particulière pour le rallye des Açores qui premièrement était dans un cadre incroyable avec des spéciales mythiques et c’était surtout ma première manche en championnat d’Europe ainsi que mon premier rallye sur terre.

A peine de retour en Valais, voilà déjà que tu t’apprêtes à refaire tes valises pour le Rallye du Portugal, pour à nouveau une manche du WRC. Comment arrives-tu à gérer vie privée, vie professionnelle et passion pour le rallye ?

C’est beaucoup d’organisation et de préparation en amont et de courtes nuits. En dehors du rallye, je travaille à 100% mais j’ai de la chance d’avoir un emploi qui me permet de m’organiser et de faire ma passion à côté. Une manche en WRC demande de la rigueur dans le travail de préparation, et encore plus avec une équipe non professionnelle. Mon pilote Victor et moi gérons toute la logistique à côté de la préparation du rallye donc la grande partie de mon temps libre y passe… c’est beaucoup de temps investi et parfois des sacrifices mais qui en valent largement la peine !